Plate 77

"As if their minds lived elsewhere"

 

Moriae Encomium

Illustrated by Hans Holbein the Younger

 

 

 

Single Greeting Card (with matching Envelope)

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Holbein's illustration shown in Plate 77 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from

John Wilson's 1668 translation:

 

But not to run too far in that which is infinite. To speak briefly, all Christian religion

seems to have a kind of alliance with folly and in no respect to have any accord with

wisdom. Of which if you expect proofs, consider first that boys, old men, women, and

fools are more delighted with religious and sacred things than others, and to that

purpose are ever next the altars; and this they do by mere impulse of nature. And in

the next place, you see that those first founders of it were plain, simple persons and

most bitter enemies of learning. Lastly there are no sort of fools seem more out of the

way than are these whom the zeal of Christian religion has once swallowed up; so that

they waste their estates, neglect injuries, suffer themselves to be cheated, put no

difference between friends and enemies, abhor pleasure, are crammed with poverty,

watchings, tears, labors, reproaches, loathe life, and wish death above all things; in

short, they seem senseless to common understanding, as if their minds lived elsewhere

and not in their own bodies; which, what else is it than to be mad? For which reason

you must not think it so strange if the apostles seemed to be drunk with new wine, and

if Paul appeared to Festus to be mad.

 

 

The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:

 

Pour sortir plus vîte d'un détail qui ne finiroit jamais, vous allex voir en raccourci, que la

Religion Chretienne semble s'accorder parfaitement avec la Folie, & n'avoir nul rapport avec la

Sagesse. Comme c'est là un vrai Paradoxe, je ne suis pas assez déraisonnable pour demander

d'en être crue sur ma bonn-foi; je viens donc aux preuves. Premierement, les jeunes-gens, les

vieillards, les femmes, & les sots, prennent plus de plaisir que les sensez, aux sacrifices, & aux

autres cérémonies du Culte; d'où vient qu'ils tâchent de s'approcher de l'Autel le plus qu'ils

peuvent. Et qui leur donne ce zèle de dévotion? L'impression toute machinale de la Nature. En

second lieu, les fondateurs de la Religion Chretienne, faisant profession d'une simplicité

marveilleuse, étoient les ennemis déclarez de l'étude des Belles Lettres. Enfin, il n'y a point de

fous qui paroissent plus extravagans, que ceux qui se sont livrez tout entiers à l'ardeur de la

Pieté Chretienne: ils répandent leur argent comme de lieau; ils méprisent les injures; ils se

laissent tromper; ils ne mettent aucune difference entre les amis & les ennemis; la volupté leur

fait horreur; l'abstinence, les beilles, les larmes, les traveaux, les outrages, voilà ce qui les

engraisse; un grand dégoût pour la vie, grande impatience de mourir; enfin, on diroit qu'ils

sont absolument privez de sens-commun, & que ce sont des corps qui vivent sans ame & sans

sentiment. Quel nom trouverons nous à cela, si le nom de Folie ne convient point? Le Juifs

n'étoient-ils pas fondez à croire que les Apôtres avoient trop bu? Le Juge Festus n'avoit-il pas

rasion de prendre Saint Paul pour un extravagant?